antahkarana
Antahkarana est un terme sanskrit qui fait référence à un symbole ésotérique et spirituel utilisé dans les pratiques de méditation et de guérison.
Il représente la connexion entre le conscient et l’inconscient, aidant à l’intégration et à l’harmonisation de différentes parties de l’esprit. L’Antahkarana est considéré comme un outil puissant pour l’expansion de la conscience et le développement spirituel.
Il est souvent représenté sous la forme d’un motif géométrique composé de lignes et de symboles sacrés.
L’antahkarana est le maître des dix sens, qui sont les portes extérieures par lesquelles il regarde vers l’avenir et le monde extérieur.
On peut s’imaginer antahkarana comme un bras tendu entre la partie éveillée de l’Ego et la partie déposée, la main. Lorsqu’elles sont parfaitement unies, c’est-à-dire lorsque l’Ego et la personnalité sont en parfait accord, le fil aminci de l’antahkarana cesse d’exister.
Sa destruction indique que l’Ego n’a plus besoin d’un instrument, mais qu’il agit directement sur la personnalité : quand une seule volonté fait mouvoir l’Ego et la personnalité, l’antahkarana n’a plus de raison d’être.
La nature réelle des chakras est indissociable du système du Prana circulant, par le réseau des nerfs subtils ou nadis, dans les cinq fourreaux constituant le corps humain total, et le travail sur les
chakras a pour but essentiel d’éveiller l’énergie divine, la Kundalini.
Les cinq fourreaux du corps humain
Dans le corps se trouvent cinq kosha ou fourreaux – anna-maya, prana-maya, mano-maya, vijñana-maya, ananda-maya: le corps physique et vital, le double corps mental, et le corps de félicité.
Dans le corps physique, le Seigneur est soi-conscient, se percevant comme brun ou blond, petit ou grand, vieux ou jeune. Dans le corps vital, Il se sent bien vivant, affamé et assoiffé.
Dans le double corps mental, Il pense et comprend, dans le corps de félicité, Il demeure dans la plénitude et le bonheur.
Anna-Maya Kosha
Dans le corps physique, qui est nommé le « fourreau de nourriture » règnent les éléments terre, eau, et feu, qui sont ceux qui gouvernent les chakras inférieurs, les centres Muladhara, Svadhishthana, et Manipura.
Les deux premiers éléments produisent la nourriture et la boisson, qui sont assimilées par le feu digestif, puis converties en particules du fourreau de nourriture. Les indriya sont à la fois les facultés sensorielles et les organes des sens. Dans le corps sont les organes physiques des sens, distincts des facultés sensorielles.
Dans le corps physique il y a six fourreaux externes: le système pileux, le système sanguin, la chair, qui proviennent de la mère, le système osseux, le système musculaire, et la moelle, qui proviennent du père.
Les organes des sens sont de deux sortes: organes de perception, par lesquels est livrée la connaissance du monde extérieur (oreille, peau, œil, langue, nez) et les organes d’action – bouche, bras, jambes, anus, pénis, dont les fonctions respectives sont la parole, la saisie, le déplacement, l’excrétion et la procréation.
Prana-Maya Kosha
Le second corps est le prana-maya-kosha, ou « fourreau d’énergie vitale » (prana), qui se manifeste comme air et éther, ce sont les éléments qui gouvernent l’Anahata et le Vishuddha chakra.
Il y a dix vayu (souffles), ou forces vitales internes, dont les cinq premiers sont les principaux: le prana couleur de saphir, l’apana, couleur d’un nuage nocturne, le vyana couleur d’argent, l’udana couleur de feu; et le samana couleur de lait.
Ils sont tous des aspects de l’action d’une seule divinité, Prana-devata.
Kundalini est la Mère du prana, qu’elle engendre, elle est la Nature primordiale illuminée par la splendeur de l’Âme Suprême. Prana est vayu, ou la force d’action universelle qui se divise, en pénétrant dans l’individu, en cinq fonctions.
Prana est l’inspiration, dont sort l’expiration, se déployant sur une distance de seize et vingt-quatre centimètres respectivement. Udana est le vayu ascendant. Apana est le vayu descendant, expulsant les gaz, les excréments, l’urine, et la semence.
Le samana est le vayu collectif, qui attise le feu corporel, conduisant et distribuant la nourriture à travers le corps entier.
Vyana est le vayu séparatif, qui effectue la division et la diffusion. De ces forces dérivent la respiration, l’excrétion, la digestion, et la circulation.
Mano-maya, Vijñana Kosha, and Ananda-maya Kosha
Les deux corps suivants sont le mano-maya et le vijñana kosha.
Ils constituent l’antahkarana, qui est quadruple : le mental dans son double aspect de buddhi et manas, le sens du moi (ahankara) et chitta.
La fonction du premier est le doute, incertitude-certitude, celle du second, la détermination, celle du troisième (l’ego), la conscience (abhimana).
Manas enregistre automatiquement les faits que les sens perçoivent. Buddhi, s’occupant de ces enregistrements, discrimine, détermine, et prend connaissance des objets enregistrés, qui sont ajoutés puis confrontés au soi subjectif de l’Ahankara.
La fonction de chitta est la contemplation (chinta), faculté par laquelle le mental au sens le plus large suscite lui-même le sujet de sa réflexion et se penche dessus. Car tandis que buddhi ne connaît que trois moments, durant lesquels il naît, existe, puis meurt, chitta perdure.
L’antahkarana est maître des dix sens, qui sont les portes extérieures par lesquelles il regarde vers l’avenir et le monde extérieur.
Les facultés, par opposition aux organes ou aux instruments des sens, résident dans l’antahkarana.
Les centres des pouvoirs inhérents aux deux derniers corps se trouvent dans l’Ajna Chakra et la région qui le sépare du lotus sahasrara. Dans ce dernier, réside l’Atma du dernier corps, le fourreau de félicité.
Le corps physique s’appelle sthula-sharira. Le corps subtil (sukshma-sharira, également nommé linga-sharira et karana-sharira) comprend les dix indriya, manas, ahankara, buddhi, ainsi que les cinq fonctions de prana.
Ce corps subtil contient en soi la cause d’une renaissance dans un corps grossier quand arrive le moment de la réincarnation.
L’atma possède trois états de conscience: jagrat, ou l’état de veille, lorsqu’à travers les organes sensoriels sont perçus les objets des sens par l’opération de manas et buddhi. Ce processus est expliqué dans l’Ishvara-pratya-bhijna de façon suivante: « l’état de veille cher à tous est à la source de l’action externe à travers l’activité des sens. »
Le jiva est nommé jagari, l’éveillé, celui qui endosse en tant que corps grossier ce qui est appelé Vishva, la Totalité universelle. Le second est svapna, l’état de rêve, où, les organes sensoriels s’étant rétractés, Atma prend conscience des images mentales générées par les impressions de l’expérience de jagrat. Ici, manas cesse d’enregistrer de nouvelles impressions sensorielles et, en association à buddhi, travaille sur les enregistrements faits durant l’état de veille.
Hiranyagarbha, l’Œuf d’or, est la forme collective de ces jiva, comme Vaisvanara, l’Être universel, est la forme collective de ces jiva durant la phase de veille. Le troisième est sushupti, l’état de sommeil sans rêve, où manas lui-même s’est rétracté et buddhi, dominé par tamas, l’obscurité et l’inertie, conserve uniquement la notion: « J’ai dormi comme un bienheureux; j’ai perdu conscience de tout ».
Dans le Macrocosme, les associations upadhi de ces états sont aussi nommées Virat, l’Être Cosmique, Hiranyagarbha, et Avyakta, l’Indifférencié. L’état de sommeil sans rêve est décrit comme caractérisé par l’incapacité de discrimination ou d’illusion.
Puisque dans le sommeil profond prajna devient Brahman, la personne n’est plus le jiva comme précédemment; mais le jiva n’est pas non plus l’Être suprême, Paramatma, car cet état de sommeil profond reste associé à avidya. De ce fait, parce que le véhicule du jiva dans le sommeil profond est Karana, le véhicule du jiva dans le quatrième état, Turiya, est déclaré être maha- karana. Ishvara est la forme collective de ces prajna jiva.
Au-delà de sushupti, le sommeil profond, est turiya, et au-delà de turiya est le cinquième état de transcendance absolue, qui n’a pas de nom. Dans le quatrième état, shuddha-vidya, la pure Connaissance, est acquise, et c’est la seule connaissance réelle pour le yogi, qu’il atteint grâce au samadhi-yoga.
Le jiva en turiya a fusionné dans le grand corps causal, maha-karana. Le cinquième état naît de la stabilisation du quatrième.
Celui qui est dans cet état devient identique à Shiva, il tend vers une proximité qui l’y identifierait car c’est uniquement au-delà de cela que « l’être immaculé atteint la plus haute identification, » laquelle est l’unicité absolue.
De ce fait, même dans les quatrième et cinquième états il y a absence de cette perfection pleine qui constitue le Suprême.