Moines de la Communauté de Buddha
Chaque matin les moines de la Communauté de Buddha s’en allaient mendier de porte en porte avec leur nourriture qu’ils prenaient dans le milieu du jour et qui devait être l’unique repas.
La tenue devait être irréprochable et d’une correction absolue et ils devaient fabriquer leurs vêtements eux-mêmes avec des vieux morceaux d’étoffes.
Les repas et les exercices spirituels se prenaient en commun afin de s’instruire entre eux et de s’aider mutuellement.
Il était nécessaire au jeune moine de passer cinq années sous la direction spirituelle d’un Religieux avant de se rendre à la mendicité et de réciter les maximes du Buddha.
La journée se prolongeait jusqu’à une heure assez avancée de la nuit, le sommeil étant de courte durée les moines discutaient la doctrine, traitant les points difficiles, échangeant leurs observations.
Deux fois par mois, ils devaient tous se confesser les uns aux autres.
La Communauté ne pouvait rien accepter, n’en ayant pas plus le droit que chaque moine en particulier.
Pendant les trois mois de la saison des pluies les moines ne voyageaient ni ne couchaient au dehors.
Ils avaient eux-mêmes taillé, dans des grottes, des cellules, qui plus tard sont devenues les immenses monastères du Bouddhisme.
Les temples d’Ellora, creusés dans une montagne de granit sur huit kilomètres de long, sont l’un des plus merveilleux spécimens de ce culte en Inde.
Tout moine qui avait commis une faute était expulsé. Il pouvait cependant ne pas quitter la Communauté s’il avait du regret pour sa vie passée.
Quoique Buddha ne fût pas partisan des femmes, beaucoup firent partie de son auditoire.
La communauté des Nonnes subissait la même loi que celle des hommes, la chasteté absolue, l’exclusion était de suite prononcée, si l’on manquait à ce vœu. Elles devaient aussi mendier pour vivre et ce n’était qu’après avoir passé devant rassemblée des Religieux que l’ordination d’une nonne était prononcée.
La confession, qui avait lieu entre elles était obligatoire et devait être refaite en publique devant la communauté des Religieux.
Le Buddha répétait souvent qu’il était arrivé à la perfection par ses propres forces, le matériel ne lui inspirait que dégoût.
Il n’enseignait rien au sujet de Dieu et n’admettait pas que Dieu intervînt dans la détermination d’actes pour punir ou récompenser, aussi le culte n’est, pour les premiers Bouddhistes, qu’un hommage rendu au Bouddha, le fondateur de leur doctrine.
Le culte à Dieu devenait alors inutile, de même l’étude pour définir son essence et son rapport envers l’homme.
Dans le Bouddhisme les différentes classes des fautes commises sont très détaillées, le livre qui contient le Sutra sur l’affranchissement comprend deux cent cinquante-trois fautes que ces règles condamnent sévèrement.
D’après la nature de ces fautes, elles sont divisées en cinq chefs.
Comme dans le Brahmanisme, le Bouddhisme croit à la compensation des mauvaises actions par les bonnes.