Origines du Bouddhisme
Le Bouddhisme est une religion supérieure puisqu’elle demande la vertu héroïque de s’enlever à cette misérable existence sans autre violence que celle que l’on se fait pour atteindre le Nirvana.
« Coupe en toi l’amour de toi-même, de même qu’avec la main, en automne, on coupe un lotus.
Aspire après la voie de la quiétude, après le Nirvana enseigné par le Sugata, celui qui est heureusement arrivé » (Buddha)
Le Bouddhisme n’admet pas qu’un livre religieux soit inspiré par Dieu ou un ange.
La moralité, selon le Bouddha, est au-dessus des pratiques religieuses, l’aumône, la pureté, l’énergie, la patience et la charité sont ses vertus favorites, l’ignorance est l’ennemie de la connaissance des quatre vérités du salut.
Dans ces quatre vérités sacrées traitant de la douleur, de l’origine de la douleur, de la suppression de la douleur, du chemin qui mène à la suppression de la douleur, il y a une profondeur philosophique admirable.
C’est parce que nous comprenons ces quatre vérités que le désir de vivre disparaît, le monde n’est-il pas tout de douleurs?
Rien n’échappe à cette Loi : « Tout ce qui naît est périssable »
La certitude du Nirvana est un repos absolu, éternel, le rétour à la vie est douleur, ce qui ne périt pas, ce qui est éternel, c’est le Nirvana.
Le développement de la personnalité est compris, par le Chrétien, comme perfection, son bonheur futur est de voir Dieu, l’absorption de l’être humain n’existant pas en Dieu.
L’âme humaine étant un atome de Brahma, elle est éternelle et la délivrance serait l’absorption de l’âme en Dieu.
D’après le Sankhya, autre philosophie hindoue, l’âme ne serait qu’une forme spéciale de la grande âme universelle et le Buddha admettait la multiplicité, la distinction et l’éternité des âmes.
Ce n’est pas le Bouddha qui délivre les êtres, il démontre qu’il s’est lui-même délivré, et ce qui donne à sa parole une force puissante, c’est qu’elle éveille le désir de connaître la vérité par soi-même.
Tandis que le Dieu de la Chrétienté est un Dieu qui anéantit le droit de raisonner, Buddha ne se croit pas l’unique fils de Dieu.
Il croyait sincèrement que la flamme étincelante de l’intuition divine était donnée à quelques privilégiés pour éclairer les autres.
Le Bouddhisme ne reconnaît pas l’ignorance.
La doctrine bouddhique enseignée par le Buddha a été acquise par une étude profonde, par l’érudition de ses travaux et de ses méditations ainsi que par la pratique d’une chasteté et d’une pureté de pensées et d’actions extraordinaires.
C’est donc en Homme que le Buddha s’est posé et c’est par lui-même que l’homme peut atteindre tous les degrés d’une perfection morale et spirituelle.
L’homme est en tout points semblable à la nature qui subit l’évolution. La naissance et la mort forment le circuit d’ascension et de descente, créant ainsi un changement incessant d’innombrables personnalités d’où chaque vie est dirigée vers le bien ou vers le mal, selon le chemin choisi dans cette existence passagère.
Ainsi l’homme crée lui-même les images de ses fantaisies et de ses désirs.
Selon sa conception il s’enquiert de l’essence de l’Étre, de l’essence de l’essence:
« Sur la terre repose la vie de tous les êtres, la terre est pénétrée par les eaux, l’eau donne naissance aux plantes, les plantes servent de nourriture à l’homme, le meilleur de l’homme est la parole, la meilleure des paroles est le Rig-Veda, l’extrait de ce qu’il y a de mieux dans le Rig-Veda est le Sama-Veda, la perle du Sama-Veda est la syllabe Om . »
C’est en somme la recherche de la substance de toutes choses aussi bien que l’unité de toute diversité.
La Loi qui doit mener à la Délivrance est de rechercher comment en ce monde de douleurs, se délivrer de la douleur.
La destinée humaine repose sur la volonté égoïste, ou soif de vivre, et nier cette soif est une façon de supprimer l’existence.
L’être d’aujourd’hui est le résultat de l’être antérieur, la mort est une perspective de renaissances nouvelles. Une conduite droite dans la sagesse pieuse est le guide vers la Délivrance.
La réalité de l’Univers est en proie à une profonde douleur, pleine d’amertume, toujours présente aux yeux des Bouddhistes, la vanité et l’instabilité sur terre leur fait toujours chercher avec résignation les épreuves de la vie.
Les bons se rendent vers les beautés du Ciel qui les attend et les gardiens de l’Enfer attendent les méchants qui ne sont pas délivrés avant d’avoir payé l’expiation de leurs fautes.
Les perfections du Bouddhisme sont obtenues à travers des difficultés presque insurmontables et c’est toujours pour le bien des peuples que le Bouddha travaille en vue de leur faire partager les bienfaits du ciel.
Ceci est la véritable raison qui explique la propagation rapide du Bouddhisme dans le monde entier.
C’est à Ceylan que sont conservées les traditions les plus anciennes du Buddha, et où les religieux buddhistes étudient de nos jours les textes sacrés en langue Pâlie.