Différences entre moxibustion et acupuncture
La moxibustion est l’application d’une chaleur constante sur une partie déterminée du corps dans un but thérapeutique.
Elle puise sa source dans l’expérience des hommes primitifs qui se sont rendu compte, en se réchauffant autour du feu ou en se brûlant involontairement, que la chaleur apaisait certains symptômes.
Ce phénomène s’étant répété maintes fois, ils ont eu l’idée de brûler des brindilles ou des herbes pour chauffer les endroits douloureux de leurs corps.
Ensuite, le moxa a été choisi comme principal combustible parce qu’il se trouve partout et s’allume vite. De plus, sa fumée procure un parfum agréable, il es maniable et se conserve facilement.
Les plus anciens écrits sur l’utilisation de l’acupuncture et la moxibustion en médecine se trouvent dans les Mémoires historiques de Sima Qian, ouvrage qui date de plus de deux mille ans.
Il s’y trouve relaté un événement qui s’est produit cinq siècles avant notre ère : le grand médecin Bian Qué avait tiré une personne du coma grâce à l’acupuncture. La nouvelle avait fait sensation et on disait que Bian Qué avait le pouvoir de ressusciter les morts.
Les annales médicales des différentes époques font toutes mention de l’acupuncture. Le Classique de la médecine interne de l’Empereur Jaune consacre une très grande place à ce sujet, spécialement dans la partie Axe spirituel, qui expose en détail la théorie des méridiens, traite des points d’acupuncture, des aiguilles et de leur manipulation ainsi que des maladies pour lesquelles l’acupuncture est conseillée et des mises en garde à observer.
Cet ouvrage a jeté les bases de la thérapie par acupuncture. C’est pourquoi cette partie du Classique de la médecine interne de l’Empereur Jaune, l’Axe spirituel, est aussi appelée « Classique de l’acupuncture« .
Traitant de l’acupuncture et de la moxibustion, le Classique de la médecine interne de l’Empereur jaune indique l’effet positif de l’acupuncture pour un grand nombre de maladies. Il souligne en particulier son effet analgésique.
L’expression « là où arrive l’aiguille, la douleur disparaît » est mentionnée très souvent. L’Axe spirituel explique à plusieurs reprises qu’on peut « prendre l’endroit douloureux comme point d’acupuncture« .
Au cours de leurs expériences, les anciens avaient remarqué que les sensations de courbatures, d’engourdissement, de
gonflement et de lourdeur provoquées par la poncture se propageaient généralement dans une direction définie. Peu à peu, ils se sont rendus compte que la poncture de points différents avait le même effet ou un effet semblable. C’est ainsi qu’en reliant ces points, ils sont arrivés au concept de « méridien« .
De plus, en voyant que l’acupuncture pouvait traiter les maladies de certains organes ou une partie déterminée du corps, ils en ont déduit que les méridiens établissaient un lien particulier entre une certaine partie du corps et un organe précis
L’Axe spirituel dit que les méridiens relient les organes et les entrailles à intérieur, aux membres à l’extérieur.