Méditation sur le lâcher prise

Méditation sur le lâcher prise

Le lâcher prise… fil après fil, détricotons une couverture bien lourde, douillette, trompeuse, que nous croyons être la vie. Nous y sommes emmitouflés, à tel point que nous ne sentons plus les bienfaits du Soleil sur nos êtres.

Visualisez cette couverture, de la forme et avec la consistance duveteuse que vous préférez. Vous êtes bien, vous êtes totalement détendu et en sécurité.

Alors que vous commencez à marcher, elle se pose sur vos épaules, juste à la taille parfaite pour vous accompagner.

Sur le chemin, vous allez croiser des scènes de votre passé. Justement, là, en voici une, à votre gauche. C’est une période de cris et de pleurs ; vous en souvenez-vous ? Par réflexe, vous vous serrez dans votre couverture, et les bruits s’intensifient.

Juste en face, un moment où vous avez ri si fort que vous en avez pleuré ; ça vous dit quelque chose ? Vous vous détendez et relâchez la pression sur la couverture. Les cris passés s’estompent et le rire vous remplit de joie.

Vous continuez votre route.

À présent, c’est une personne qui vous a fait du mal qui se trouve devant vous. De nouveau ce réflexe d’escargot dans sa coquille. Une autre personne, qui vous aime, que vous aimez. Vous avez comme envie de laisser tomber la couverture pour la serrer contre vous, non ?

Je vois que vous ressentez ce que cela signifie.

Vous pouvez continuer avec l’un ou l’autre souvenir si vous le souhaitez.

Il serait si simple de la jeter, cette couverture, aussi simple que cela signifierait que vous passez l’éponge sur toutes vos peines, sur toutes vos colères, sur toutes vos épreuves.

Le pouvez-vous ?

Si oui, merveilleux ! En restant bien conscient de tout ce que cela représente. Si non, ce n’est pas grave, vous êtes déjà en train de le faire, doucement.

Vous allez procéder un peu à la manière de Balzac avec sa peau de chagrin, vous savez, celle qui exauce les souhaits et rétrécit au fur et à mesure. Mais nous n’allons pas exaucer vos souhaits, pas vraiment, car cela reviendrait à passer un accord, presque un pacte. Ce qui nous mène loin de ce que nous souhaitons.

Vous êtes plus fort(e) que cela.

Nous avons notre propre peau de chagrin. Elle est une illusion si forte et si commode qu’elle nous a privé de notre Air. Cette couverture qui nous a accompagné depuis si longtemps, que nous avons nous-même tricotée au fil de notre Maya, et bien nous allons la détricoter, maille après maille.

Revenons sur notre « route des souvenirs ».

Laissez venir, regardez comme vous regarderiez par une fenêtre. Ne vous inquiétez pas, vous êtes extérieur à ce qui se déroule sous vos yeux.
Alors que vous êtes là, à observer, vous sentez un fil qui vous chatouille. Un fil qui pend de la couverture. Doucement, vous allez tirer dessus. Il est à présent dans votre main, si petit, perdant toute sa couleur, toute sa chaleur. Une brise caressante se lève et l’emporte tout en déposant un baiser sur votre cœur.
Vous vous sentez plus léger, souriant, même.

Vous avez décidé de faire un Pas en avant sur le chemin de votre Vie.

Vous décidez.

Vous agissez.

Vous avancez.

Vous grandissez.

Source

lithothérapie des animaux