Le Karma et l’évolution de l’être

 

Le Karma est le résultat de notre activité, il règle notre avenir car de cette activité même résulte notre progression, notre évolution. Le tout sous la domination d’une loi inflexible, qui nous conduit infailliblement au but.

La loi qui nous fait évoluer se présente sous trois aspects :
Samsara — la roue des naissances et des morts.
Dharma — l’obligation de constamment se perfectionner.
Karma — le résultat de nos actions.

Samsara se compose de quatre stades qui se répètent indéfiniment : naissance, vie incarnée, mort, vie désincarnée, puis de nouveau naissance… etc.
Dans la vie incarnée nous recueillons les matériaux que nous utilisons dans la vie désincarnée.

Dharma : la roue Samsara tourne constamment, mais notre devoir est de ne pas la laisser tourner à vide sinon notre évolution ne se fait pas. Nous sommes donc sur terre pour récolter de bons matériaux, qui, utilisés dans l’au-delà, feront de nous des êtres meilleurs dans une nouvelle vie.

Karma signifie action et est mieux traduit par « activité », cette activité prend chez l’homme un triple aspect : pensée, sentiment, action. Karma exprime à la fois la cause qui les détermine et le résultat qui en est la conséquence.

Comment les choses se passent-elles, quel est le mécanisme de cette loi?
Supposons que vous commenciez une partie d’un jeu avec un partenaire et, pour une raison quelconque, vous ou l’autre est obligé d’arrêter alors que la partie n’est pas terminée.
Vous décidez d’attendre son retour, mais, à ce moment, vous ne reprenez pas la partie au début mais là où vous aviez arrêté.

Prières de protection contre les forces du mal physique et mental

Le Karma fonctionne de la même manière, ce que vous avez fait dans une vie ne s’arrête jamais pour reprendre à zéro mais reprend exactement là où vous en étiez.
Selon ce que nous avons fait, notre Karma sera bon ou mauvais dans une autre vie qui reprendra là où nous en étions.

Le bon Karma produit le bonheur, autrement dit l’évolution normale, le mauvais Karma, au contraire conduit au malheur, car la douleur seule peut arriver à détruire en nous les mauvais matériaux qui encombrent notre personne et empêchent toute progression.

Vous penserez qu’il suffit d’écarter les mauvais matériaux et de n’employer que les bons, c’est exact mais la difficulté est de savoir reconnaître les bons des mauvais représentés par le bien et le mal.

Parvenir à cette distinction doit justement être l’effort de l’intelligence car dans ce discernement se trouve la clef du bonheur et du malheur. Le problème est simple en théorie, mais en pratique il devient terriblement difficile car il demande un long apprentissage.

Quand par ce long apprentissage, et grâce aux guides que nous rencontrons sur notre route, nous aurons appris à discerner le bien du mal, notre tâche ne sera pas achevée car notre être matériel a pris de mauvaises habitudes dont il faut le débarrasser. Nous n’y arriverons que par le contrôle de l’action, du sentiment et de la pensée.

D’autre part cet être matériel, en plus des habitudes contractées dont il se défait difficilement, est encombré par les mauvaises pensées que notre ignorance y a depuis longtemps accumulées il faudra une souffrance prolongée et beaucoup de courage pour cette opération, qui nous conduira à la libération.

Mais nous y arriverons, car à mesure que la lumière se fait en nous, le but approche, nous comprenons la cause de nos souffrances, leur remède, et nous voyons nettement qu’elles auront un terme prochain, après lequel la vie ne sera plus pour nous que félicité.

Nous savons qu’avec Samsara, la nature nous donne tout le temps nécessaire pour cette évolution et que nous pouvons par conséquent agir sans hâte, sans précipitation, avec toute la réflexion nécessaire. Nous arrivons ainsi à déterminer notre Dharma, c’est-à-dire la meilleure manière de conduire cette évolution.