La réincarnation

Vies antérieures et réincarnation, les mystères fascinants de la réincarnation, le concept de la renaissance de l'âme dans un nouveau corps après la mort.

Qu'est-ce que la réincarnation?

La raison primordiale et essentielle de la réincarnation est la Volonté Cosmique, qui influence l'Ego et fait naître en lui le désir de se manifester. Obéissant à cette volonté, l'Ego répète l'action du Logos, en se déversant sur les plans inférieurs.

En langue sanscrite, ce désir porte le nom de Trishnâ ; en langue pali celui de Tanhâ. C'est la soif aveugle de vie manifestée, le désir de trouver une région où l'Ego puisse s'exprimer et recevoir les impressions et les contacts du dehors, qui seuls lui permettront de vivre consciemment, de se sentir vivre.

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Ce n'est pas le désir de vivre au sens ordinaire du mot, mais plutôt celui d'une parfaite, le besoin d'une conscience complète, qui englobe le pouvoir de réagir à toutes les possibles des milieux de tous les plans, et qui permette à l'Ego'   d'atteindre à la sympathie parfaite (se sentir souffrir avec).

Cherchons une comparaison dans le corps physique quand on a pris de la nourriture et qu'on se l'est assimilée, le corps a besoin de nourriture nouvelle, il a faim. Personne ne force l'homme à manger : il se procure sa nourriture et la mange parce qu'il en a envie. De même, l'homme désirera ardemment renaître, tant qu'il restera imparfait, tant qu'il ne se sera pas assimilé tout ce que le monde peut lui donner, tant qu'il n'en aura pas tellement joui, qu'il ne désire plus rien en ce monde.

La réincarnation : explorer les mystères de la vie après la mort

Il faut concevoir Trishnâ comme une des nombreuses voies par où se manifeste la loi universelle de renouvellement. Dans la philosophie ésotérique, on reconnaît que cette loi s'étend à l'émanation et la résorption de l'univers, la nuit et le jour de Brahmâ, l'aspiration et l'expiration du Grand .
C'est pourquoi les hindous se représentent le Dieu du Désir comme l'impulsion vers la . Kama (Rig Veda, X, 129) est la personnification de ce sentiment qui mène et pousse à la création.

C'est le premier mouvement qui pousse l'Unique, après sa , du principe purement abstrait, à créer. « En lui s'éveilla d'abord le désir, qui est le premier germe de l'esprit et que les sages, dans leurs recherches et par leur intelligence, ont découvert être le lien qui unit l'entité à la non-entité. » (Doctrine Secrète, vol III).

Kâma, le désir, est essentiellement le besoin d'une existence sensible, d'une existence de sensations vives, d'une vie de troubles et de passion.
Lorsque l'intelligence spirituelle entre en contact avec cette soif de sensations, son premier soin est de l'intensifier. Ainsi que le disent les Stances : « De leur propre essence, ils emplirent (intensifièrent) Kâma. » (Doct. Secrète, vol III).

Ainsi Kâma, pour l'individu comme pour le Cosmos, devient la cause primordiale de la réincarnation, et comme le Désir se transforme en désirs, ils enchaînent le Penseur à la terre et l'y ramènent continuellement par des naissances nouvelles. Les Ecritures hindoues et bouddhistes sont remplies d'évidences de cette vérité.

Tant que la réalisation de Brahman ne sera pas atteinte, Trishnâ existera toujours. Lorsqu'un homme s'est assimilé tout ce qu'il a acquis et en a fait une partie de lui-même, alors Trishnâ paraît et le pousse à chercher des sensations nouvelles.

Tout d'abord c'est la soif de sensations externes et c'est dans ce sens que le terme de Trishnâ s'emploie. Il existe cependant une autre soif, une soif ardente exprimée dans la phrase : « Mon a soif de Dieu, oui, du Dieu vivant. » C'est la soif de la fraction qui cherche l'entier dont elle fait partie. Imaginons la fraction quittant l'entier, sans jamais en être complètement séparée, il y aura toujours une force rétractive pour la ramener.

L'Esprit, qui est divin, ne trouve jamais de satisfaction durable en dehors de la Divinité : c'est ce mécontentement, ce désir de chercher, qui est à la source de Trishnâ et qui arrache l'homme au dévachan, et, de fait, à toute autre situation, jusqu'à ce que son but soit atteint.
Il est possible à un homme d'obtenir une sorte de Moksha inférieur – une libération temporaire de la réincarnation.

Ainsi, certains yogis, parmi les moins évolués aux Indes, étouffent en eux, de par leur volonté, tout désir se rapportant à leur monde particulier. ils se disent que le monde est une chose passagère et que le mal qu'on se donne en y demeurant n'en vaut guère la peine, surtout s'ils ont éprouvé des souffrances ou des déceptions ; ils s'imposent alors la forme de vairâgya (détachement) qu'on appelle en langage technique « le bûcher vairâgya ». Ce détachement leur procure une libération partielle, mais pas la libération complète.

Découvrir ses vies antérieures

Selon une citation des Upanishads, l'homme naît dans le monde où le portent ses désirs. Donc, s'il a étouffé en lui le désir de tout ce qui existe dans le monde, il s'en détournera et n'y renaîtra pas. Il entrera dans un loka (monde) qui n'est pas durable, mais dans lequel il peut demeurer fort longtemps.

Ces mondes existent en grand nombre et se rattachent souvent au culte d'une forme particulière de la Divinité, adonné à des méditations spéciales. Un homme peut y pénétrer et y vivre pendant un temps infini.

Pour ceux qui se sont surtout voués à la , le désir se porte toujours sur les objets de la méditation; c'est pourquoi ils restent dans le monde , où les ont conduits leurs désirs.
Bien que ces individus se soient soustraits aux tribulations du monde, ils reviendront plus tard, soit dans ce monde, s'il existe encore, soit dans un autre similaire, où ils reprendront leur évolution au point où ils l'avaient interrompue. Les tribulations n'ont donc été que remises et il semble vain d'adopter un pareil système.

C'est parce qu'il est possible à l'homme de « tuer » le désir que les instructeurs occultes préconisent sa transmutation. Ce qui est mort renaîtra : ce qui a changé, reste transmué à jamais. Une personne, dans un état d'évolution très inférieure, qui étouffe le désir, annihile du même coup toute possibilité d'évolution supérieure, parce qu'il ne lui reste plus rien à transformer. Dans sa vie présente, le désir a disparu, il en résulte la disparition momentanée de la vie supérieure des émotions et de l'esprit.

Le faux vairâgya est une répulsion envers les choses inférieures, causée par les déceptions, les ennuis ou une sorte de lassitude. La véritable indifférence aux choses inférieures provient du désir d'une vie supérieure et ses résultats sont tout différents.

Dans La Voix du Silence, il est dit que l' a besoin « de pointes qui l'attirent en haut » ; en étouffant le désir, l'homme ne s'affranchit du goût de la vie que pour un temps : le goût subsiste à l'état latent et reparaîtra un jour.
Si l'homme qui a ainsi tué le désir est un homme moyen, sans qualités intellectuelles ou morales particulières, il demeurera, comme nous l'avons dit, éloigné de ce monde, dans un état de bonheur relatif, mais inutile à lui-même et à autrui.
D'autre part, s'il est très avancé sur le Sentier, il peut avoir atteint un état de où ses facultés mentales ont acquis une grande valeur. Il se peut qu'il exerce une influence sur le monde, même inconsciemment, et qu'il s'associe ainsi au grand courant d' mentale et spirituelle, où puisent les Maîtres pour leur tâche mondiale. Nous voulons parler du réservoir d' spirituelle alimenté par les Nïrmânakayas.

Un homme de cette classe, rempli du désir de servir, passerait alors dans un monde où il pourrait ainsi se rendre utile. Ce monde serait au niveau du corps causal. Il y demeurerait, littéralement pendant des siècles, à déverser le flot de ses pensées concentrées, pour secourir ses pareils et pour aider à alimenter ce réservoir de puissance spirituelle.

 

 

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